Ça me fout la mort. Je soupçonne mes gestes

Ça me fout la mort. Je soupçonne mes gestes brusques d'avoir bousillé mon casque audio. Le son est médiocre. Je vais devoir m'en tenir à ce son à moitié audible. La musique peut vraiment être moche, ma maladresse aussi. Je ne sais pas laquelle détient le prix de la plus grande déception d'aujourd'hui. C'est serré. J'hésite. Dans les deux cas, je suis dégoutée. J'avais trop besoin d'éponger mes émotions larmoyantes. C'est toujours quand nous avons besoin de quelque chose qu'il se volatilise. Ouais, j'adore m'apitoyer sur mon sort. Ça calme mes états d'âme excessifs. Ils se réveillent à la moindre bébé remarque de qui que ce soit, moi y compris aussi fou que cela puisse paraître.

Comments

[Lilly Violet]

J'aurai pu écrire ces quelques lignes, c'est sûr.

C'est un peu comme si les gestes brusques quotidiens étaient provoqués par ces états d'âmes excessifs. Comme si les états d'âmes excessifs se tordaient de rire en voyant qu'ils ont encore réussi à nous foutre la mort. Comme une fatalité. Mais en tout cas, il paraît qu'en réalité, nous nous créons des besoins, mais que ce dont nous avons besoin est en nous, qu'il suffit de le trouver (tu sais, ces choses faciles à dire mais...) Et il paraît aussi qu'en réalité, nous aimons croire que justement "c'est toujours quand nous avons besoin de quelque chose qu'il se volatilise.", parce que le croire permet de trouver une super bonne raison supplémentaire de s'apitoyer sur notre sort. Ce qui donne à nos états d'âmes de quoi s'alimenter, histoire qu'ils puissent encore et encore se tordre de rire. En tout cas, même si de mon côté je suis terriblement consciente de tout ce que je viens de dire, ça ne m'empêche pas de me retrouver dans tes mots et de me décevoir moi-même, quotidiennement.

Aller, nous devons encore nous traîner un bon moment dans cette vie. Alors courage !